Mes chers enfants, je viens aujourd’hui encore au milieu de vous pour accueillir vos cœurs qui se sont endormis. Tandis que la nature se réveille, je vous exhorte à réveiller votre foi pour qu’elle ne se flétrisse pas.
Mon fils vous envoie au milieu de vous afin que, grâce à ma consolation vous refleurissiez en vie nouvelle.
Ne restez pas à regarder le ciel, mais je vous exhorte à regarder à l’intérieur de vous-mêmes.
Il est temps d’agir ; il est temps de retourner à Dieu. Priez, mes enfants, pour que l’Esprit consolateur puisse agir sur chacun d’entre vous et lui révéler les plans de Dieu.
Priez, priez pour qu’au moyen de ma venue au milieu de vous, je puisse vous guider et vous aider à parcourir les voies que mon Fils a tracées pour chacun d’entre vous.
Déposez aux pieds de mon Fils tout ce qui ne vous permet pas de vivre en paix ; confiez-vous à lui et vous rayonnerez.
Il vient relever ceux qui sont tombés.
En ce temps de grâce, il est temps de dire votre Oui et de renoncer au péché, car nombreux sont ceux qui vivent sans sa grâce et se laissent séduire par le mal. Priez, priez, priez.
Priez pour mes pasteurs, priez pour la paix dans le monde.
Je vous remercie pour votre présence.
Commentaire
Comme la nature se réveille…
Comme le Moyen-âge l’a si bien compris il y a une douce analogie entre la nature et le monde surnaturel. Il y a bien des saisons de l’âme. « Car voilà l’hiver passé, c’en est fini des pluies, elles ont disparu. Sur la terre, les fleurs se montrent … » (Ct 2/11) À la suite de tant d’auteurs, Saint Jean de la Croix a commenté ce passage et d’autres semblables. Dans son commentaire de la 27°strophe du Cantique spirituel il fait allusion à l’Auster, le vent d’Afrique qui réveille les amours, à l’inverse de l’Aquilon de mort. Hélas ! Aujourd’hui, il ne s’agit pas ici de choses aussi élevées, mais d’âmes endormies, proches dans la mort spirituelle …
Afin que grâce à ma consolation vous refleurissiez en vie nouvelle
La « Vierge de Pélerins» se présente parfois comme la « Vierge de la Consolation » et ce thème revient sans arrêt dans les messages donnés à Lello. Aujourd’hui beaucoup de personnes de bonne volonté sont prises dans des impasses. Les pasteurs ne doivent pas charger les brebis de fardeaux insupportables (Mt 23/4). Beaucoup d’âmes ont besoin d’être rassurées, consolées. Dans l’Histoire de l’Eglise, le Ciel intervient souvent pour gronder, menacer, comme à la Salette. Aujourd’hui, Marie vient consoler les Pèlerins de Marie. Nous devrions en éprouver tant de joie !
Ne restez pas à regarder le ciel…
Cette phrase pourrait nous étonner grandement, en effet il est écrit : « Recherchez les choses d’en-haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu. Songez aux choses d’en-haut, non à celles de la terre… » (Col 3/1-2).
Mais les choses de la terre et du ciel sont pleines de paradoxes et d’antinomies, comme nous le voyons dans l’Evangile. La mystérieuse phrase de ce message évoque le début des Actes des Apôtres : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? » (Act 1/11). Il y a une manière inadéquate de regarder vers le Ciel. Marx en a fait la critique. Si nous pensons que « regarder vers le Ciel » consiste à oublier nos frères et notre devoir d’état, nous sommes dans l’illusion. Ici Marie invite à ne pas s’évader dans la recherche du merveilleux, à faire un examen de conscience pour rectifier ce qui ne va pas dans la vie morale et spirituelle : « je vous exhorte à regarder à l’intérieur de vous-mêmes. Il est temps d’agir ; il est temps de retourner à Dieu ».
Vous aider à parcourir les voies que mon Fils a tracées pour chacun d’entre vous …
Les sciences humaines nous donneraient à croire que tout est fruit « du hasard et de la nécessité », que Dieu est absent du monde. En fait, Dieu s’occupe de chacun. Chacun a un nom unique, une vocation unique, une mission unique et cela est programmé par le Ciel et par les anges. Nous le croyons, sans pour autant croire à une Prédestination rigide qui ne laisserait aucune place à la créativité.
Nombreux sont ceux qui vivent sans sa grâce…
Marie parle ici très paisiblement. Mais nous avons le droit de voir ce qui se cache derrière les mots. Blanche de Castille enseignait à son fils saint Louis qu’elle préférerait le voir mort plutôt que de constater en lui un péché mortel. Péché mortel ? Le mot est effrayant et il a, de fait, terrorisé les plus anciens d’entre nous. Car, « être en état de péché » signifie être spirituellement mort et perdre la vie éternelle. Cela nous fait frémir. Vivons dans la confiance mais aussi dans la « sainte crainte » car il est écrit : « Travaillez avec crainte et tremblement à accomplir votre salut » (Phil 2/12) ; « Oh ! chose effroyable que de tomber entre les mains du Dieu vivant ! » (Hb 10/31).
Le Message s’adresse « à l’humanité », mais il peut arriver même à de fervents « Pèlerins de Marie » de vivre dans cet état. Nous sommes tous concernés, moi le premier : « Que celui qui se flatte d’âtre debout prenne garde de tomber ! » (1 Co 10/12).
Père M.F.